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La démission, un concept en vogue chez les cadres français

Publié par Audrey Fréel le | Mis à jour le
La démission, un concept en vogue chez les cadres français

En 2022, de nombreux cadres ont été tentés de démissionner. Désaccord avec le management, quête d'une meilleure rémunération, manque d'évolution de carrière... Les raisons sont nombreuses, et le marché de l'emploi très favorable aux candidats. Pour retenir leurs talents, les entreprises disposent toutefois de plusieurs leviers.

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L'an dernier, près de 9 cadres sur 10 ont songé à démissionner. Tel est le constat d'une étude publiée en février par le cabinet de recrutement Robert Walters. Celle-ci a consisté à interroger 1900 cadres en France au cours du 3e trimestre 2022. L'envie de quitter son entreprise est particulièrement forte chez les 30-39 ans (91 %).

Parmi les motivations, le fait d'être en désaccord avec le management et la culture d'entreprise arrive en tête (51% des répondants). 43 % des cadres démissionneraient également pour obtenir une meilleure rémunération et 33 % en raison d'un manque d'évolution de carrière. Par ailleurs, certains envisagent de changer de secteur (46 %) et même de métier (21 %).

La prudence reste de mise

"Le marché de l'emploi n'a jamais été aussi favorable pour les cadres, l'occasion pour eux de rêver à de nouvelles expériences professionnelles : toutefois il subsiste une grande différence entre déclarer vouloir quitter son entreprise et le faire réellement", souligne Coralie Rachet, managing director des cabinets Robert Walters et Walters People. En effet, si le contexte joue en faveur des cadres, la prudence reste de mise. Ainsi, 63 % des répondants indiquent ne pas se sentir à l'aise à l'idée de quitter leur emploi actuel sans en avoir un autre en vue.

La moitié des cadres interrogés serait d'ailleurs prompte à rester dans leur entreprise s'ils percevaient une augmentation de salaire et une promotion (pour 53 % d'entre eux). Une meilleure prise en compte du bien-être au travail, un plan d'évolution de carrière clair ou encore davantage de formations représentent aussi des leviers de rétention des talents pour les entreprises.

La semaine de 4 jours, un facteur d'attractivité

"Les entreprises ont leurs cartes à jouer pour les retenir, soit en actionnant le levier rémunération, toujours stratégique, soit en proposant des initiatives innovantes et adaptées à leurs attentes", confirme Coralie Rachet. Ainsi, de plus en plus d'entreprises mettent en place de nouvelles organisations de travail : télétravail, vacances illimitées, congés supplémentaires, semaines de 4 jours, etc.

Selon l'étude, 41 % des répondants privilégieraient d'ailleurs une entreprise proposant la possibilité d'aménager soi-même son temps de travail. La semaine de 4 jours et la possibilité de travailler partout dans le monde sont également des critères déterminants. L'enquête démontre un fort besoin de flexibilité et d'adaptabilité de la part des cadres. Des attentes que les entreprises devront prendre en compte dans leur stratégie de rétention des talents.

 
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